Dessin d’enfant (par Tom)
La matière n’est pas qu’un support.
Une fissure est un récit.
Une trace une histoire.
Une texture une présence.
Le matiérisme invoque nos sources.
Le vide n’est pas absence.
Il respire.
Il attend.
Un signe suffit.
Le silence l’accompagne.
Trop dire efface.
Retirer ouvre.
Chaos et ordre.
Friction.
Tension.
Matière brute contre pensée abstraite.
Instinct contre raison.
Le design ordonne.
Il dramatise, persuade.
Promet le sens.
Mais celui-ci vacille.
Sous l’absolu, le vide.
Le graphisme masque.
Il fait croire.
Il mystifie.
Efficacité contre rugosité.
Le sens brisé devient matière.
Collage.
Surimpression.
Maladresse première.
Le brut insiste.
Peu à peu, il s’élève.
Chemin de pensée en construction.
Récits fragiles.
Toujours inachevés.
Le chaos s’assemble.
L’œuvre surgit des contradictions.
Notre vérité est subjective.
Singulière.
Incomplète.
Couleur, trait, forme entaillent l’évidence.
L’œuvre n’explique pas.
Elle suggère.
L’histoire se déplie dans l’œil de l’autre.
Chemin du chaos vers l’œuvre.
Le trait comme jet.
La trace comme émergence.
La poudre jetée au hasard.
De l’ombre surgit l‘œuvre.
Beauté.
Violence.
Rugosité.
Quel équilibre garder ?
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